Mettez quelques gouttes de BLUE-UP dans votre BLACK & WHITE

Pour cette étude, entièrement réalisée sur plan film, j’ai d’abord utilisé ma chambre comme projecteur : l’image des chiens, collée sur le dépoli de ma chambre, apparaît sur le bois. Mais comment fixer le liquide sur la surface ? Plusieurs tentatives avec différents produits dont une demi-bouteille de pur Scotch Whisky, ont échoué ! finalement, par hasard – comme toujours ! -, lors d’une séance de prise de vue de mode, je me suis aperçu que la table de maquillage était couverte de laque pour cheveux, très collante et invisible. Eurêka ! Après avoir passé deux couches de ce fixateur puis peint avec de la glycérine, j’ai fait la lumière, chargé l’appareil et j’ai shooté !

Titre : Mettez quelques gouttes de BLUE-UP dans votre BLACK & WHITE

Appareil : chambre 9×13

Film : KODAK

Lens : Schneider APO-SIMMAR 150mm

Vitesse : 1/60″ Diaphragme : 16

Etude personnelle

La lumière éternelle

Un jour un copain photographe à l’air un peu paumé, le style nostalgique des années 60 qui s’offre des plaisirs solitaires avec son LEIC… m’a appris que le mot photographie, composé de deux mots grecs, signifie : écrire avec la lumière. Pour lui rendre hommage, j’ai voulu faire une photo invraisemblable, ayant à l’esprit qu’il aime la vie : une ampoule cassée qui continue d’émettre de la lumière bien qu’elle ne soit pas branchée. Pour compliquer un peu plus les choses, j’ai tout installé sur du plomb froissé. Cela nous a coûté 17 photos, le disjoncteur a sauté 17 fois, pour une seule prise réussie. Comme la vie !

Titre : La lumière éternelle (portfolio personnel)
Appareil : Chambre 9×13
Film : FUJI VELVIA
Objectif : FUJINON SW 210mm
Vitesse : En deux temps: 1/60″ & 5″
Diaphragme : 32

Souris

En 1998, j’ai commencé à penser timidement à la photo numérique. Je dois avouer qu’à l’époque je ne maniais même pas une machine à écrire, encore moins un ordinateur, alors LA PHOTO NUMERIQUE !… La familiarisation avec le vocabulaire numérique fut tantôt pénible, tantôt amusante : je me débattais avec des mots comme EPS, PSD, TIFF, SAISIE (sur quoi je voyais apparaître un huissier !), etc. Il en étaient d’autres sympathiques voire drôles comme : bit – oh pardon ! – ou : souris ! Voilà une photo qui rend hommage à la photo numérique à la manière de l’argentique ! Aujourd’hui je maîtrise bien la photo numérique mais il me semble qu’avant la photo avait tout de même plus de charme.

Titre : Blue-hop! (portfolio personnel)

Appareil : Chambre 9×13

Film : FUJI VELVIA

Objectif : FUJINON SW 210mm

Vitesse : En deux temps: 1/60″ & 3″

Diaphragme : En deux temps : 32 et 5,6

ACT OF COMPLICES

En 1999 j’ai photographié quelque 180 pièces de vêtements en pack-shot pour le compte de COMPLICE. Plusieurs jours enfermé dans mon studio à faire et refaire la lumière, supporter la chaleur due au fer à repasser… je ne pensais qu’à une chose : la mort ! L’association entre le mot COMPLICE du fabriquant et le fait d’avoir été trahi par un complice, (un associé !) m’a amené à créer cette photo. A cette époque, je découvrais le lightbrush de chez Broncolor et j’ai trouvé très intéressant de l’utiliser pour cette photo. Et il y a bien une ambiance particulière, comme une âme qui quitte un corps.

JURASSIK PARC

A la mémoire de Tarno*

Après un article paru dans Positif en 1993 (n° 394, p. 40-47) consacré au film Jurassic Park, dans lequel Jean-François Tarnowski se livre à une étude thématique à tendance psychanalytique du récit intitulée « Cette autre préhistoire en nous, l’enfance… », le film de Steven Spielberg, qui a fait rêver le grand public dans le monde entier, n’a pas épuisé l’intérêt et les questions du spectateur averti. Chercher à décoder techniquement ce qui fait le succès du film d’aventure, caractéristisé par une forte tension dramatique requiert deux choses :

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Fanny

Avec Fanny, mannequin, nous occupions le premier étage d’un café aux Forum des Halles pour une séance de photo de lingerie… Débordant sur notre temps, nous étions obligés de nous accomoder des clients qui montaient au premier étage. A l’inverse de moi, Fanny n’était pas gênée, elle faisait comme si de rien n’était ! Par contre pour le patron, c’était la baraka : les clients (surtout les hommes), s’attardaient en consommant tant et plus !

Titre: Fanny
Appareil : Hasselblad
Objectif : 60mm
Film : Ilford HP5
vitesse : 1/8″ Diaphragme : 8
Lumière : 2 sources BALCAR

Danielle PAULY, accordéons Maugein

Tous les ans, Danielle PAULY et les accordéons Maugein, éditent une série de carte postales promotionnelles (promotion professionnelle). En 1998, Danielle, ambassadrice de la France de la musique, m’a demandé de faire son portrait. J’ai écouté son dernier album, je l’ai trouvé “ absolument génial ” (il faut savoir soigner ses relations professionnelles !). Sans mentir, c’était une musique DIVINE. Et qui méritait une photo de DIVA ! Sa musique ? un mélange de traditionnel et de moderne. Donnée par une artiste aussi douée dans le répertoire classique que dans le Tango. J’envisageais donc une photo de style classique-contemporain. J’ai mis l’accent sur le rapport entre les couleurs de son visage et la couleur du soufflet de son instrument (le film EPN de Kodak est idéal pour un rendu chaud et agréable de la peau). La main droite équilibre la photo et le fond dégradé bleu, complémentaire de sa peau, accentue davantage la direction du regard vers la lumière. Le refus de faire un contre-jour donne un résultat moins conventionnel et met plus en relief le nom Danielle PAULY, dans les mêmes teintes que sa peau. Elle était très contente du résultat !

Client : Danielle PAULY, accordéons Maugein

Appareil : Hasselbled

Objectif : 150 mm

Film : Kodak EPN

vitesse : 1/60″

Diaphragme: 11 filtré en softar I